Les archéologues continuent de nos jours, de découvrir des merveilles oubliées de civilisations antiques. Ankor Wat (Angkor Wat, Ankor Vat ou Nokor Wat selon les orthographes), est un complexe de temples construit au 12ème siècle qui a été découvert en 1860 par l’explorateur français Henri Mouhot. Perdu dans la végétation luxuriante du Cambodge depuis des siècles, ce monument inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1992 est vite devenu le symbole du Cambodge, et de la puissance de l’Empire Khmer d’alors.
Cité Temple et Cité de Temples
Historiquement, le temple d’Ankor Wat était la capitale de l’empire Khmer.Malgré ses origines Hindous, le temple est devenu plus tard un haut lieu du bouddhisme. Sa construction ordonnée dans la première moitié du 12ème siècle sous le règne de Suryavarman II n’a jamais été achevée. Les archéologues et historiens estiment que les travaux ont été interrompus peu après la mort du souverain, ce qui explique le fait que les décorations en bas-relief ne sont pas toutes achevées.
Le site a été pillé par les Chams vingt-sept ans après la mort de Suryavarman II, qu’une nouvelle capitale ne soit établie quelques kilomètres au nord, au moment de la restauration de l’Empire.
Un monument à la gloire de la civilisation
Quelles que soient les légendes auxquelles on prête de l’importance, il faut garder à l’esprit que le temple a vu le jour à l’apogée de la civilisation Khmer antique. En tant que tel, ce monument fait office de négatif intemporel de la culture, de l’histoire, de la religion, de l’architecture et de l’art des Khmers.
Faisant 1024 mètres de long et 802 mètres de large, le temple d’Ankor Wat est protégée par une clôture haute de 4,5 mètres et d’une douve large de 190 mètres. Sur cet immense plot de terre de 820.000 m², la nature a repris ses droits. Ankor Wat est couvert de forêts à présent, mais les recherches ont permis de comprendre la topographie du lieu. Il ne reste des lieux que les gopuras aux quatre points cardinaux, les temples, les portes, les statues et autres constructions faites en matériaux définitifs. On ne devine l’emplacement des palais royaux que grâce au pourtour formé par les rues.
Un joyau touristique
L’un des éléments caractéristiques de lieu, mis à part sa structure géométrique précise sont les décorations méticuleusement sculptées omniprésentes dans les temples. Omniprésentes parce qu’il est presque impossible de poser le regard sur une surface et de ne pas apercevoir un motif.
De plus, Ankor Wat se distingue de la plupart des sites archéologiques en raison du sentiment national qu’il inspire aux cambodgiens. Non seulement le temple d’Ankor Wat est représenté sur le drapeau national du Cambodge, mais de nombreux programmes de restauration ont été financés par la communauté internationale et le gouvernement du Cambodge.
Environ 50% des touristes en Cambodge visitent Ankor Wat, ce qui correspond à plus de 500.000 visiteurs par an. L’accroissement du tourisme vers cette destination inquiète les conservateurs qui craignent que l’intégrité du lieu ne soit grandement affectée par l’affluence. En 2004, le site est inscrit au registre du patrimoine mondial en péril, mais il est fort à craindre que la beauté des lieux ne puisse être préservée.